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Les Amis de Saint-Eusèbe-sur-Seille
4 octobre 2012

De la vallée de la Seille, à la vallée de la Seine, dans les pas du docteur Jean Bonin, enfant de Saint-Usuge (1830-1899)

Vendredi 19 octobre prochain, notre association aura le plaisir d'accueillir Jean-Pierre Malsagne, membre de la Société d'Histoire de Poissy (78), qui viendra nous parler d'un homme originaire de Saint-Usuge : le docteur Jean Joseph Bonin.

Vous trouverez ci-dessous un résumé de cette communication qui aura lieu à 20h30, Salle de réunions (rez-de-chaussée de l'ancienne mairie). Entrée libre.
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Né à Saint-Usuge en 1830, décédé à Paris en 1899, le docteur Jean Bonin a traversé quatre régimes politiques : une monarchie, un empire et deux républiques. Sa vie fut bien remplie, mais demeura dans l’ombre de son fils, l’explorateur et diplomate Charles-Eudes Bonin (1865-1929).

Fils d’un menuisier-cultivateur du bourg de St-Usuge, le jeune Jean Joseph montre une aptitude particulière pour les études. Après un début prometteur à l’école communale, il poursuit des études classiques au collège de Chalon sur Saône. Il obtient son bac ès lettres à la faculté de Lyon et son bac ès sciences à la faculté de Paris où il entreprend des études de médecine. Affecté à Paris en qualité de médecin militaire auxiliaire des hôpitaux, il participe à la campagne d’Italie de 1859. Il est d’abord détaché à Valenza, puis à l’hopital d’Alessandria dans la région Piémont. A son retour, il est nommé responsable de l’organisation du service sanitaire des troupes rapatriées de Solférino, au camp de St- Maur.

Docteur en médecine, docteur en chirurgie de l’université de Paris, en 1862, il s’établit en banlieue parisienne, à Poissy, comme médecin civil. Il y retrouve le peintre Ernest Meissonnier, vieille rencontre de la campagne d’Italie venu à la demande de Napoléon III immortaliser quelques scènes. Des liens d’amitié se tissent entre les deux familles. Le docteur va officier à Poissy pendant plus de 18 ans, en qualité de médecin de la Compagnie du Chemin de fer de l’Ouest, médecin légiste et médecin des épidémies sur tout le canton, délégué cantonal pour la surveillance des écoles. Enfin, chargé du service sanitaire des divers détachements en garnisons et de la brigade de gendarmerie de Poissy, il prodigue des soins gratuits aux gendarmes, à leurs femmes et à leurs enfants.

A la déclaration de guerre de la France à la Prusse, en juillet 1870, il rejoint le Corps Municipal de Poissy au côté du peintre Meissonier. En septembre la ville est occupée par les prussiens et le dernier service télégraphique avec Paris est coupé. Pour rétablir les communications entre la province et la capitale investie, il met sur pied, au péril de sa vie, un projet audacieux.

Nommé au Comité Médical du quartier de l’Elysée, il quitte Poissy en 1880, pour s’établir définitivement à Paris. En 1889, il devient membre du comité central de l’Association Générale des Médecins de France rebaptisée depuis, « l’Ordre des Médecins ».

Il apporte une contribution non négligeable à la recherche en collaborant avec l’élite médicale de l’époque : le médecin et clinicien Armand Trousseau qui travaille sur le traitement des abcès périnéphriques, le docteur Jean A. Fontaine qui expérimente la thérapie pneumatique et le docteur Paul Georges Dieulafoy spécialisé dans les maladies du larynx.

Après 32 ans de service marqués par une vie absolument honorable consacrée toute entière aux devoirs de sa profession et au bien de ses semblables, il est décoré de la Légion d’honneur en 1893.

Il décède en 1899, trois mois après avoir rejoint le cercle des louhannais de Paris et participé, pour la première et dernière fois, au traditionnel diner de la Flamusse.
Il repose désormais auprès de sa femme, au cimetière Montparnasse à Paris.

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